Parallax View
Krisztian Éder
First edition, Self-Published by the artist, 2022
All photographs © Krisztián Éder, 2022
Image editing and sequence: Krisztián Éder
Book design: Atelier Franck Durand, Marin Muteaud
Intro quote by Slavoj Žižek
Photo-engraving: Mandarine
Printed in Paris by Picture Perfect
Digital Offset printed, 37 color & 2 duotone plates.
ISBN: 978-0-578-38688-1
Edition of 350
84 Pages
13,38 x 9,64 in
34 x 24,5 cm
“The standard definition of parallax is the apparent displacement of an object ( the shift of its position against a background) caused by a change in observational position that provides a new line of sight. In this body of work, I’m meditating on the philosophical aspect of this idea where a twist needs to be added, which is that the “observed difference is not simply “subjective,” because the same object which exists “out there” is seen from two different stances or points of view.”
Parallax view is a build-up of 33 photographs made between 2017 and 2022 in the United States, Hungary, China, and Ecuador. In this sequence, I’m focusing on private and public scenes from a single point of view, shifting the focus from my domestic partnership to everyday life.
While seeking order and meaning in the ordinary randomness, I slowly realized what became the driving force is what’s the work’s about; it’s the object cause of desire. In Lacan’s theory ( objet petit a ) the object is not something we have lost. It is not a specific object but the “object” that derives from our personal history of desire. It’s the constant sense we have as humans, the feeling that something is lacking or missing from our lives.” The sequence was not to be a podium for an essay-like argument or statement. In opposition to permanence, it is rather a discontinuous assemblage of possibilities.
“We are always searching for fulfillment, knowledge, possessions, love, and whenever we achieve these goals, there is always something more we desire; we cannot quite pinpoint it, but we know that it is there. This is one sense in which we can understand the Lacanian real as the void or abyss at the core of our being that we constantly try to fill out. The objet a is both the void, the gap, and whatever object momentarily comes to fill that gap in our symbolic reality. What is important to keep in mind here is that the objet a is not the object itself but the function of masking the lack.
(Sean Homer: Jacques Lacan, pp. 87–88)
“La définition standard de la parallaxe est le déplacement apparent d’un objet (le déplacement de sa position par rapport à un arrière-plan) causé par un changement de position d’observation qui fournit une nouvelle ligne de vision. Dans cette œuvre, je médite sur l’aspect philosophique de cette idée où il faut ajouter une torsion, à savoir que la « différence observée n’est pas simplement « sub- jective », car le même objet qui existe « là-bas » est vu de deux positions ou points de vue diffé- rents.
Parallax view est une accumulation de 33 photographies réalisées entre 2017 et 2022 aux États- Unis, en Hongrie, en Chine et en Équateur. Dans cette séquence, je me concentre sur des scènes privées et publiques d’un point de vue unique, déplaçant l’attention de ma vie en couple vers la vie quotidienne.
Tout en cherchant l’ordre et le sens dans le hasard ordinaire, peu à peu, je me suis rendu compte que ce qui est devenu le moteur est ce dont parle l’œuvre ; c’est la raison du désir. Dans la théo- rie de Lacan (objet petit a), l’objet n’est pas quelque chose que nous avons perdu. Ce n’est pas un objet spécifique mais « l’objet » qui dérive de notre histoire personnelle du désir. C’est le sentiment constant que nous avons en tant qu’êtres humains, le sentiment que quelque chose manque ou manque dans nos vies. La séquence ne devait pas être un podium pour une dispute ou une décla- ration. Par opposition à la permanence, c’est plutôt un assemblage discontinu de possibilités.
« Nous recherchons toujours l’épanouissement, la connaissance, les possessions, l’amour, et chaque fois que nous atteignons ces objectifs, il y a toujours quelque chose de plus que nous dé- sirons ; nous ne pouvons pas tout à fait l’identifier, mais nous savons qu’il est là. C’est un sens dans lequel nous pouvons comprendre le réel lacanien comme le vide ou l’abîme au cœur de notre être que nous essayons constamment de combler. L’objet a est à la fois le vide, l’espace, ou tout objet qui vient combler momentanément cet espace dans notre réalité symbolique. Ce qu’il est important de retenir ici, c’est que l’objet a n’est pas l’objet lui-même mais la fonction de masquage du manque. »
(Sean Homer : Jacques Lacan, p. 87-88)